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vendredi 2 janvier 2015

Un atelier DIY sous le thème des colorants naturels

Cette année, la Fabrique éthique accueillera différents artisans et designers indépendants au sein de ses locaux afin qu'ils puissent partager leur expertise et leur passion avec nous! Notre toute première invitée est Ana Victoria Stanley, fondatrice de OneSky Créations Textile avec qui nous fabriquerons un magnifique foulard!

OneSky Créations Textile est née d’un rêve: vendre des tissus écoresponsables de différents coins de la planète et collaborer à améliorer la qualité de vie de petits producteurs textiles. L'entreprise offre aujourd'hui diverses solutions durables en création textile. Elle offre un service d’impression au mètre de motifs uniques ou adaptés aux besoins de ses clients sur des tissus écologiques, équitables ou artisanales grâce à diverses méthodes d'application des pigments naturels. 

Vous voulez en apprendre davantage sur la teinture végétale et les colorants naturels? C'est un sujet qui nous passionne aussi donc nous vous invitons à continuer votre lecture et à visiter le site internet de OneSky Créations Textile.


Les enjeux environnementaux et sociaux reliés à l'application de couleurs sont très nombreux! Je vous propose donc ici un extrait de notre livre Porter le changement afin d'en apprendre davantage sur le sujet:







L'ajout de couleur est l'une des façons les plus efficaces, esthétiquement et financièrement, de modifier l'apparence d'un vêtement. En fait, les techniques de teinture et d'impression sont des procédés essentiels pour véhiculer les tendances. Les méthodes de construction et de modification de surface des textiles sont extrêmement complexes et merveilleusement diversifiées. À travers les âges, chaque communauté s'est spécialisée dans le développement de techniques distinctes. La diversité des habitats a ainsi stimulé la création d'un patrimoine textile mondial d'une diversité et d'une valeur inestimable. 

Cependant, les délais de production reliés à ces techniques artisanales, souvent laborieuses, sont peu compatibles avec la rapidité des cycles des tendances de l'industrie. Plusieurs initiatives sont en cours afin de préserver ces techniques traditionnelles qui tendent à disparaître, notamment via les projets de coopération internationale et le commerce équitable. De plus en plus de designers éthiques établissent d'ailleurs eux-mêmes des partenariats avec des associations d'artisans de par le monde dans le but d'offrir une meilleure qualité de vie aux petits producteurs des pays en voie de développement. Cependant, les coûts de production plus élevés, la capacité de production limitée des artisans et l'inconstance des structures de distribution demeurent des défis importants. Malgré les efforts, la disponibilité des produits issus de ce commerce alternatif demeure limitée.

L'industrie de la mode quant à elle préfère des procédés de teinture et d'impression industriels capables de véhiculer rapidement et efficacement l'esthétisme d'un tissu. L'imaginaire et la valeur culturelle qui y sont rattachés deviennent ainsi des commodités. Dans l'industrie globalisée, un tissu peut très bien emprunter des motifs africains et être fabriqué en Chine. Au lieu d'utiliser la technique artisanale du « wax » par exemple, qui requiert d'appliquer de la cire et de tremper l'étoffe à de nombreuses reprises dans différents bassins de teintures, le motif sera copié et imprimé. Cette approche, qui n'est pas sans impact sur la capacité des artisans à préserver leur résilience économique, permettra non seulement d'offrir un tissu à un prix qui défie toute concurrence, mais assurera aussi une stabilité d'approvisionnement et un contexte commercial familier pour les acheteurs.

Avant la globalisation de la chaîne textile, la capacité de production était dictée par l'aspect limité des ressources disponibles localement et ne permettait pas la croissance telle que nous l'avons connue depuis la Deuxième Guerre mondiale. L'extraction et la production de la teinture naturelle par exemple, dépendait de la disponibilité de plantes tinctoriales, de minéraux et d'insectes. Certaines couleurs étaient d'ailleurs très difficiles à obtenir. L'apparition de la teinture synthétique, inventée par William Henry Perkin en 1856, a permis de fabriquer une plus grande diversité de couleurs et de les rendre accessibles à la population dans des délais beaucoup plus courts. Les colorants synthétiques permettent de fabriquer et de reproduire une couleur précise sur demande. Vu ses avantages commerciaux, ces dernières remplacèrent rapidement leurs équivalents naturels. L'apparition de nouvelles technologies a ainsi révolutionné la façon dont nous produisons et distribuons nos vêtements. Cependant, en globalisant la chaîne de production textile, nous avons perdu de vue les conséquences environnementales des processus d'ennoblissement, externalisé les coûts, et conséquemment, avons perdu de vue la capacité de notre environnement à soutenir nos activités. 

(on saute à la section sur les colorants naturelles:)



Pour certains, c'est davantage le retour à un type de production à petite échelle et aux techniques ancestrales qui offre la possibilité de pallier les problématiques reliées à la croissance de l'industrie de la mode et du textile. Une approche travaillant à l'échelle locale et prônant des idéaux de résilience permettrait de mieux comprendre les limitations de nos écosystèmes. En remplaçant les colorants synthétiques par des colorants non toxiques de type végétal disponibles dans la nature et issus de ressources renouvelables, il serait possible de diminuer notre demande en énergie ainsi que la contamination de notre environnement. L'extraction de ces colorants végétaux serait moins polluante et nécessiterait moins d'énergie que la production de leur équivalent synthétique. Il faut cependant se souvenir que la teinture est un procédé complexe composé de différentes étapes interdépendantes. Il faudra donc regarder au-delà du colorant lui-même et évaluer l'ensemble des étapes nécessaires à la teinture végétale, dont le mordançage, pour déterminer si cette dernière représente un réel avantage pour l'environnement. 



Peinture sur soie par Ana Victoria Stanley
Peinture sur soie par Ana Victoria Stanley

Le blanchiment des fibres est une étape considérée comme cruciale. Ce processus, traditionnellement assuré par le soleil, permet d'obtenir une teinte plus lumineuse et une couleur plus uniforme. L'industrie conventionnelle, cherchant à accélérer le processus, a longtemps utilisé des produits chlorés. Cependant, des études ont démontré que ces composés, se bioaccumulant dans les humains et les animaux sauvages, étaient liés à des anomalies dans le développement physiologique et soupçonnés de causer le cancer. Ainsi, les produits chlorés utilisés au sein de l'industrie conventionnelle ont largement été remplacés par l'hydroperoxyde. Une fois blanchies, les fibres doivent subir l'étape du mordançage. Le mordançage est un procédé humide qui consiste à fixer un sel métallique (le mordant) à la surface des fibres naturelles afin d'augmenter leur capacité d'absorption, de créer une teinte spécifique et d'assurer la solidité de la couleur. Cette étape permet donc d'éviter la décoloration et prévenir le vieillissement prématuré d'un vêtement. Cependant, la plupart des mordants sont des sources de contaminants importants pour l'environnement. L'utilisation de colorants naturels requiert donc l'utilisation d'autres substances qui elles, peuvent être grandement toxiques. De plus, la quantité de matière colorante végétale, d'eau et d'énergie nécessaire à la production d'un bain de teinture seraient plus élevées que pour les colorants synthétiques et ce, pour obtenir une couleur similaire. Si l'on considère l'ensemble de son cycle de vie, l'impact environnemental de la teinture végétale ne semble donc pas représenter un réel avantage comparativement aux nouvelles avancées technologiques. Du point de vue de l'industrie, la teinture végétale, avec ses couleurs moins vibrantes, moins stables et difficiles à reproduire, n'est simplement pas une alternative applicable. Pour les adeptes de la teinture végétale, l'objectif n'est pas la distribution à grande échelle. L'idéologie est plutôt de travailler à l'intérieur de limites fixées par les écosystèmes locaux et d'explorer les variations offertes par la teinture végétale. 


Peinture sur soie par Ana Victoria Stanley
Peinture sur soie par Ana Victoria Stanley



Aujourd'hui, de nombreux projets ayant à cœur l'identité locale des matériaux considèrent que la couleur naturelle d'une fibre est plus désirable qu'une couleur uniforme. Les nuances des fibres non blanchies, puisqu'elles indiquent la nature du lieu d'où elles proviennent, seraient une manifestation du caractère unique des écosystèmes vivants. Pour ces initiatives, blanchir la fibre équivaut à effacer l'histoire de la terre et à nier la relation que les gens entretiennent avec celle-ci. De nombreux artisans cherchent ainsi à redécouvrir le potentiel brut des matériaux disponibles dans leur environnement immédiat. En explorant ces matières, ils redécouvrent les techniques traditionnelles qui permettaient aux générations précédentes de créer des couleurs vibrantes et durables. Des recettes utilisant des colorants et des auxiliaires plus écologiques seraient ainsi disponibles aux confins de nos patrimoines textiles. En établissant une connexion étroite avec la nature environnante et en adoptant une approche qui stimule un sens d'appartenance à leur communauté, ces artisans ont choisi d'adopter une méthodologie de travail insoumise à la notion de croissance dans l'objectif de redéfinir ce qu'est une couleur réellement désirable. 

Pour plusieurs, cette approche semble avoir une portée trop limitée. L'influence idéologique qu'ont ces projets sur la communauté consiste cependant en un levier important car ils nous permettent de prendre conscience de l'existence de modèles alternatifs bénéfiques, à la fois pour l'environnement et pour la communauté. 


Fin de l'extrait:)



Atelier DIY avec Ana Victoria Stanley


C'est donc avec plaisir et passion pour le travail fait avec amour que Ana Victoria Stanley et moi-même vous invitons à créer votre propre foulard peint à la main avec des colorants naturels Le mercredi 14 janvier de 18h00 à 21h00! Lors de cet atelier DIY, Sonia vous montrera comment faire une jolie finition sur un foulard à la surjeteuse tandis que Ana Victoria de vous montreras comment personnaliser votre foulard en appliquant des colorants naturels au pinceau... Et surtout, c'est l'opportunité de discuter plus longuement avec Ana Victoria Stanley, experte en colorants naturels:) Réservez votre place en cliquant ICI:)

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